jeudi 13 septembre 2007

Ce qu'ils sont devenus : "Rare shells" 1/50

En 1969, S. Peter Dance publiait "Rare shells", livre conchyliologique dans lequel l'auteur illustrait et commentait, de façon très documentée, 50 espèces prestigieuses.

Nombreux sont les collectionneurs qui se mirent en quête de rassembler ces 50 espèces, seuls les plus opiniâtres, et les plus fortunés, ayant une chance d'aboutir. Mais si une belle cypraea broderipii coûte encore plusieurs milliers d'euros, la plupart des espèces décrites dans "Rare shells" sont devenues abordables - voire, pour certaines d'entre elles (Epitonium scalare, Tibia martini, Strombus listeri...) franchement communes. Non pas, bien sûr, qu'elles se soient multipliées dans les océans. Mais une meilleure connaissance de leur biotope et le développement des techniques de pêche ont permis de découvrir de nouvelles populations et de fournir aux collectionneurs des exemplaires .

Ce billet inaugure donc une série récurrente ayant pour but de comparer la situation actuelle de ces espèces à celle qui prévalait il y a près de 40 ans.

La première a longtemps été considérée comme la plus belle des volutes : il est vrai que Volutoconus bednalli nommée ainsi par Brazier en 1879 en l'honneur du possesseur du premier exemplaire connu - et le seul jusqu'en 1893 -, l'australien W. T. Bednall, présente un graphisme peu banal.

Volutoconus bednalli Brazier,1879 - Australie, 92 mm

Dans son livre, Dance raconte comment Sowerby III, qui fut aussi un commerçant avisé, vendit en 1906 un exemplaire à Melvill pour £30, une fortune à l'époque. Aujourd'hui cette espèce est pêchée assez fréquemment en Australie et en Indonésie, et si elle demeure recherchée elle ne peut plus être qualifiée de rare.

Volutoconus bednalli Brazier,1879 - Détail

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