Quant à sa prétendue rareté, il suffit apparemment de trouver le bon biotope (les fonds sableux ou boueux, de 10 à 300 m.). En 1969, un couple de plongeurs australiens fit probablement fortune en en collectant 120 spécimens à Guadalcanal, dans les Îles Solomons. Il fallut néanmoins encore plusieurs années pour que les prix fondent. Dans Cone shells, Jerry G. Walls rappelle que le tarif tournait, en 1975, autour de $1500, mais baissait rapidement ($800 lorsqu'il écrivit la notule concernant l'espèce, probablement en 1977 ou 1978) et conseillait même d'attendre que le marché devienne plus stable.
Il avait raison : petit à petit, et notamment avec le développement de la collecte aux Philippines, Conus gloriamaris est devenu franchement abordable - disons entre 30 et 150 € selon la taille et la qualité, seuls les spécimens extrêmes valant encore très cher. Le record référencé mesure 166 mm; il provient de Punta Engaño, aux Philippines, et appartient au fameux collectionneur Pete Stimpson (est-ce celui ici photographié ?).
Conus gloriamaris Chemnitz, 1777 - détail
P.S Les curieux pourront voir l'holotype de Conus gloriamaris ici, et télécharger la description originale là, sur l'incontournable site de Alan J. Kohn, The Conus Biodiversity Website.
2 commentaires:
Dans le livre "Les coquillages chefs-d'oeuvre de la vie sous-marine" de Hugh et Marguerite STIX et R. TUCKER ABBOTT, aux éditions SEGHERS, 1969-1973, les auteurs écrivent à propos de ce cône : "Conus gloriamaris n'est pas le coquillage le plus rare, mais pendant longtemps il a été considéré comme le plus précieux (dans les ventes, il atteint des prix dépassant 5 000 francs). Des légendes romanesques se sont créées autour de ce coquillage et de ses possesseurs ; on y conte des faits de bravoures, de pillages, de mort et de destruction. Il existe actuellement près de soixante-dix exemplaires dont la plupart sont conservés dans des musées publics. Ils proviennent de diverses régions du sud-ouest du Pacifique, des îles Salomon, de la Nouvelle-Guinée, d'Indonésie et des Philippines. Le spécimen représenté ici [planche 88] porte le numéro vingt-huit.
Merci pour l'info. Ce livre là manque à ma collection (comme bien d'autres, d'ailleurs)
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