
Mais les bus cacochymes au confort spartiate peinent toujours dans les côtes sinueuses, laissant derrière eux un long sillage de fumée noirâtre. Les pêcheuses d'ourites continuent, armées de pointes de fer, à traquer à marée basse les céphalopodes - et, malheureusement, à piétiner les coraux du lagon. Les longues plages sont toujours désertes, à l'exception de quelques pêcheurs.


Si l'on aime le confort des hôtels de luxe, il faut loger au Cotton Bay (Pointe Coton), ou au Mourouk Ebony (vers Port Sud-Est). Mais si l'on veut effleurer la réalité locale, c'est à la table d'hôte de la résidence Foulsafat qu'il faut faire honneur. Pas besoin de se forcer : l'accueil y est formidable. On peut y croiser, outre les maîtres de maison et leurs proches, un habitué des lieux, une poignée d'autres touristes avec qui se consoler du temps pluvieux autour d'un rhum arrangé (*), mais aussi des tortues et divers animaux de basse-cour (qui finiront habilement cuisinés).

Mais pas ces impressionnantes araignées - sans doute Nephila nigra - vivant en groupes, tissant leurs toiles le long des routes, notamment entre les fils téléphoniques et électriques. Lesquelles toiles se balancent avec le vent, de façon assez inquiétante pour le profane. Pourtant, malgré leur taille - les femelles peuvent dépasser les 10 cm de diamètre -, les bibes, ainsi qu'on les appelle à la Réunion, sont parfaitement inoffensives.
* Ainsi qu'un jeune couple, égaré là par un tour opérateur, et dont la vulgaire moitié s'attendait manifestement à un hôtel club. Rien de grave, si ce n'est pour la patience des hôtes, qui restèrent néanmoins impassibles jusqu'à son départ.
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