dimanche 30 septembre 2007

De l'importance des tas d'ordures...

Olivier Caro nous fait partager son exploration des tas de coquilles mortes draguées par un ostréiculteur morbihannais. C'est là.

vendredi 28 septembre 2007

Effets de textile

Conus textile Linné, 1758 est l'une des plus fascinantes espèce de cônes. Commun dans presque toute la zone Indo-Pacifique, ce cône venimeux présente des motifs extrèmement variables, au point que d'innombrables formes géographiques ont été décrites (avec plus ou moins de bonheur) au fil des années.

C'est sans doute à Madagascar que la variabilité est la plus importante, comme pourrait en témoigner le spécimen ci-dessous, qui ne ressemble à aucune forme connue.

Conus textile Linné, 1758 - 47 mm, Madagascar, environs de Tuléar

mercredi 26 septembre 2007

Les deux font la paire

La grande majorité des espèces de gastéropodes marins actuels sont dextres, c'est à dire que l'enroulement de la coquille s'effectue selon le sens des aiguilles d'une montre. Il y a bien sûr des exceptions, très connues comme le bien nommé Busycon contrarium, moins comme les petits représentants de la famille des Triphoridae.

Il arrive aussi que l'on trouve, au sein d'une espèce dextre, quelques rares spécimens sénestres. J'en montrerait ici bientôt quelques exemples, mais admirez surtout l'extraordinaire collection réunie par Harry G. Lee.

Les sénestres sont beaucoup plus répandus parmi les gastéropodes terrestres. Mieux, certaines espèces regroupent, à quantité à peu près égale, spécimens dextres et sénestres. C'est le cas de nombreux amphidromus, attrayante famille particulièrement bien représentée en Indonésie. Il peut alors être amusant de regrouper des paires sénestre/dextre, telle celle-ci.


Amphidromus perversus melanomma Pfeiffer, 1852 - 45 & 46 mm, Indonésie, Sepanjang

A noter que la coquille de cette sous-espèce (ou forme, selon le rang taxonomique qu'on lui accorde) est quasiment "porcelainisée", et exceptionnellement brillante pour un escargot terrestre.

lundi 24 septembre 2007

Comment les mollusques (sur)vivent

Dans un article joliment illustré, le malacologue Jean-Pierre Pointier (par ailleurs co-auteur du Guide des coquillages des Antilles) aborde, sur le site de Futura Sciences, "Les secrets de la survie des mollusques".

Sont abordées les protections :
  • Par morphologie, qui expliquerait notamment la forme épineuse de certaines espèces.
  • Par camouflage, avec notamment une photo du fameux Pterynotus phyllopterus guadeloupéen dans son environnement naturel, montrant à quel point il faut avoir l'oeil pour le dénicher. A noter sur cette même page, une collection de Conus norai à faire baver n'importe quel collectionneur de cône.
  • Par exhibitionnisme, avec les exemples des Cyphoma gibbosum et signatum.

Bonne lecture !

mercredi 19 septembre 2007

A voir et à manger

Certains les collectionnent (notamment les formes aberrantes), d'autres se contentent de les déguster. Murex brandaris Linné, 1758 est une espèce commune de Méditerranée. Elle fait aussi partie de la poignée de muricidae employés, depuis les romains, pour obtenir la pourpre qui colorait les vêtements.

Murex brandaris Linné, 1758 - Italie, Venise

Sur le même marché vénitien, on pouvait aussi acquérir divers escargots terrestres plus ou moins appétissants...



lundi 17 septembre 2007

Alien

Mais quel est donc ce monstre gentil aux yeux zébrés façon bagnard ?


Réponse : Charonia variegata Lamarck, 1816, un hôte commun des lagons antillais. C'est généralement dans les anfractuosités du corail ou des amas rocheux que l'on déniche cet amateur d'étoiles de mer. Celui-là vient de Martinique, ou l'on trouve aussi à l'occasion une belle forme orange de cette coquille spectaculaire, mais rarement en bon état et souvent très encroûtée.

jeudi 13 septembre 2007

Ce qu'ils sont devenus : "Rare shells" 1/50

En 1969, S. Peter Dance publiait "Rare shells", livre conchyliologique dans lequel l'auteur illustrait et commentait, de façon très documentée, 50 espèces prestigieuses.

Nombreux sont les collectionneurs qui se mirent en quête de rassembler ces 50 espèces, seuls les plus opiniâtres, et les plus fortunés, ayant une chance d'aboutir. Mais si une belle cypraea broderipii coûte encore plusieurs milliers d'euros, la plupart des espèces décrites dans "Rare shells" sont devenues abordables - voire, pour certaines d'entre elles (Epitonium scalare, Tibia martini, Strombus listeri...) franchement communes. Non pas, bien sûr, qu'elles se soient multipliées dans les océans. Mais une meilleure connaissance de leur biotope et le développement des techniques de pêche ont permis de découvrir de nouvelles populations et de fournir aux collectionneurs des exemplaires .

Ce billet inaugure donc une série récurrente ayant pour but de comparer la situation actuelle de ces espèces à celle qui prévalait il y a près de 40 ans.

La première a longtemps été considérée comme la plus belle des volutes : il est vrai que Volutoconus bednalli nommée ainsi par Brazier en 1879 en l'honneur du possesseur du premier exemplaire connu - et le seul jusqu'en 1893 -, l'australien W. T. Bednall, présente un graphisme peu banal.

Volutoconus bednalli Brazier,1879 - Australie, 92 mm

Dans son livre, Dance raconte comment Sowerby III, qui fut aussi un commerçant avisé, vendit en 1906 un exemplaire à Melvill pour £30, une fortune à l'époque. Aujourd'hui cette espèce est pêchée assez fréquemment en Australie et en Indonésie, et si elle demeure recherchée elle ne peut plus être qualifiée de rare.

Volutoconus bednalli Brazier,1879 - Détail

dimanche 9 septembre 2007

Rodrigues

Rodrigues est l'une des trois îles qui composent l'archipel des Mascareignes, au même titre que la Réunion et l'Île Maurice. Moins touristique que cette dernière, dont elle est distante de 560 km, c'est un petit havre de paix aux lagons sublimes.



Pour ne rien gâcher, on y trouve aussi en nombre une belle et bien particulière forme de Conus pennaceus, appellée episcopus. Celle-ci vit à faible profondeur, à moitié enterrée dans le sable en dessous des blocs de coraux morts. Le spécimen photographié ici présente en outre une inhabituelle bande spirale plus claire sur la coquille. On voit bien le siphon coloré dépassant de la coquille, mais pas le proboscis qui lui sert à harponner ses proies habituelles, d'autres gastéropodes - cette espèce, comme de nombreux cônes, est venimeuse.


A part ça, sur Rodrigues, il y a aussi de sympathiques coiffeurs.

mercredi 5 septembre 2007

Bienvenue

Bienvenue sur ce blog, nouvel avatar de mon site personnel Zonatus.com consacré aux coquillages - et particulièrement à la famille conidae.

Si le courage ne m'abandonne pas en route, vous trouverez plus ou moins régulièrement sur Histoires d'eau des billets traitant de sujets variés, lesquels auront vraisemblablement, dans leur majorité, un rapport avec ma passion - mais pas uniquement.

N'hésitez pas à laisser des commentaires (traduction pour les habitués des Skyblog : Laché vo koms !) ou à m'envoyer un mail.