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mardi 22 janvier 2013

De si jolis petits monstres

    
Opisthostoma (Plectostoma) stellasubis (Vermeulen, 
1994) - 4 mm, Sarawak (Malaisie)


Grâce aux excellentes photos d'Alain Robin, toujours prompt a capturer la planète conchyliologique, y compris quand elle flirte avec l'infiniment petit, j'ai commis un petit article dans le dernier numéro de Xenophora, le journal de l'Association Française de Conchyliologie, sur les Diplommatinidae de Malaisie, un groupe de micro mollusques terrestres aux formes étonnantes.



Opisthostoma (Plectostoma) concinnum (Fulton, 1901)
3 mm, Sabah (Malaisie)

mardi 31 mai 2011

Seul dans son genre

Ni sa couleur ni ses formes ne sont réellement spectaculaires, mais Amphibola crenata peut néanmoins suciter l'intérêt du conchyliologue curieux. Cette petite espèce néo-zélandaise appartenant à la famille des Amphibolidae est en effet le seul membre du genre Amphibola ; c'est un gastéropode marin pulmoné, mais il possède un opercule ; en réalité il se tâte et vit le cul entre deux milieux, si l'on peut se permettre cette familiarité : mi terrestre, mi aquatique, ce détritivore arpente la boue des mangroves.

Amphidroma crenata Gmelin, 1791 - 25 mm, Nouvelle Zelande

Enfin, il semblerait que l'espèce soit comestible et consommée par les tribus Maori.

dimanche 21 novembre 2010

Terre à terre

De loin et à l'oeil nu, il n'est pas bien spectaculaire. Il faut s'approcher pour percevoir l'incroyable sculpture de Gongylostoma lowei, étrange autant que fameuse espèce de gastéropode terrestre.

Gongylostoma lowei Torre, 1927 - 22 mm, Cuba, Pina del Rio

Endémique de l'île de Cuba, et vraisemblablement d'une zone très restreinte de la Sierra de Guane, dans la province de Pinar del Rio, ce membre de la famille des Urocoptidae vit dans les anfractuosité des roches calcaires.

Le second est brésilien. Cochlorina intensior (ou Cochlorina aurisleporis intensior selon qu'on lui accorde ou dénie le statut d'espèce à part entière) est un membre des Bulimulidae. Celui-ci a été ramassé dans la forêt tropicale après la pluie, aux environs de la ville d'Aracruz dans l'état d'Espirito Santo.

Cochlorina intensior Pilsbry, 1898 - 32 mm, Brésil

jeudi 28 octobre 2010

Y a pas que des papous !

Riche en biodiversité, la Nouvelle Guinée abrite quelques fameuses espèces de gastéropodes terrestres, dont certaines spectaculaires. La preuve par trois :

Papuina novoguineensis Pfeiffer, 1862 - Nouvelle Guinée , Sorong

Papuina aurora Pfeiffer, 1862 - Nouvelle Guinée, Sorong

Planispira deaniana Ford, 1890 - Nouvelle Guinée, Monokari

mardi 10 novembre 2009

Cékoidoncetruc ?

Voilà un bien étrange gastéropode : ce petit escargot terrestre vient d'être décrit par Wim J.M. Maassen en l'honneur du Dr van Bruggen, un malacologiste ayant beaucoup étudié la faune d'Indonésie.


Chloritis vanbruggeni Maassen, 2009 a été découvert sur Peleng, la plus grande île de l'archipel des Banggai (province de Central Sulawesi), par le redoutable chasseur d'escargots John Abbas, à l'origine ces dernières années de nombreuses descriptions de nouvelles espèces.


Il dépasse rarement une vingtaine de millimètres de diamètre (le Chloritis, pas John) et ne peut être confondu avec aucun autre Camaenidae, grâce à son dernier tour qui englobe en partie les tours précédents, à tel point qu'en lieu de la spire apparaît un véritable sillon, quasiment semblable à un second ombilic. La proéminente dent centrale est tout aussi caractéristique.

dimanche 26 avril 2009

Amphidromus rottiensis

Juste pour le plaisir des yeux, une espèce de gastéropodes terrestres de la famille des Camaenidae décrite récemment (c'est là). Amphidromus rottiensis Chan, Siong & Abbas, 2008 est endémique à l'île de Rotti (ou Roti, ou Rote), située à 20 km au Sud-Ouest de la grande île de Timor, Indonésie. Sénestre, de taille moyenne (25 à 35 mm), elle montre une variabilité étonnante de motifs et de couleurs - dont certaines combinaisons absolument somptueuses. A se demander pourquoi les collectionneurs de coquillages ignorent, dans leur grande majorité, les terrestres.





Amphidromus rottiensis Chan, Siong & Abbas, 2008 - 27/35 mm, Indonésie


mardi 6 mai 2008

Pinguicula alpina

Dans le fond de la vallée de la Maurienne, par environ 1200 mètres d'altitude, en ce premier week-end du mois de Mai, nulle trace de morilles pourtant recherchées avec application - et trouvées en quantité par d'autres à l'oeil plus affûté, ou simplement plus chanceux. Mais dans l'herbe humide, bordant les eaux de ruissellement d'un névé plus haut perché, une colonie de Pinguicula alpina, espèce décrite par Linné dans son ouvrage Species Plantarum, publié en 1753.

Aucun des différents noms vernaculaires de cette jolie petite espèce - Pingicule des Alpes, Grassette des Alpes, etc. - ne trahit sa caractéristiques principale : il s'agit d'une plante carnivore. Rien de spectaculaire comme chez les fameuses Dionaea ou les enveloppantes Drosea, mais des feuilles gluantes qui piègent leurs proies - insectes ou petits arthropodes - avant d'en digérer les sucs.

Pinguicula alpina partage aussi, avec Pinguicula vulgaris, Galium verum et bien d'autres, le nom commun et explicite d'Herbe caille-lait : elle est utilisée, notamment dans les Alpes italiennes, comme présure végétale pour cailler le lait des chèvres ou des brebis.


Plus loin, de nombreux Helix pomatia Linné, 1758 - notre fameux escargot de Bourgogne - tentent d'échapper au soleil mordant en se plaquant au mieux dans les herbes rases. Hélas, pas plus de spécimen sénestre que de morille ce jour là ... Et ceux-là ne finiront pas au cours bouillon malgré leur belle taille : l'espèce est totalement protégée entre le 1er avril et le 30 juin, sa période de reproduction.

mercredi 26 décembre 2007

Cuba, loin de la mer

Cuba : sa mythologie révolutionnaire, son chenu dictateur barbu (et sa fratrie moins pileuse mais tout aussi autoritaire), ses cigares et son rhum, ses langoustes réservées aux seuls touristes, ses plages paradisiaques, ses journalistes en prison et ... sa faune unique de gastéropodes terrestres. Parmi lesquels Polymita picta, endémique à la pointe Est de l'île. Cet escargot se décline en innombrables motifs, à tel point que le naturaliste cubain Carlos de la Torre l'a séparé en plusieurs sous-espèces. Voici neuf spécimens qui en montrent la variabilité.

Polymita picta Born, 1778 - 23 à 29 mm, Cuba, Oriente province

mercredi 21 novembre 2007

Rebel (in my shell)

Vous n'avez jamais entendu parler de malacologie ni de conchyliologie ? Il y a pourtant un gastéropode que vous devez connaître : Helix pomatia, notre fameux escargot de Bourgogne , réputé pour ses qualités gastronomiques - bien que personnellement je préfère Helix aspersa, le "petit-gris", moins charnu sous la molaire.

Hemix pomatia Linné, 1758 - 41 mm, France

A priori, Helix pomatia n'a, pour un collectionneur de coquillages, strictement aucun intérêt. Très commun, sans forme ni couleur particulière, plutôt moche. J'en connais pourtant qui se damneraient (voire pire) pour trouver un jour, au détour d'un buisson, un exemplaire comme celui-ci. Un exemplaire sénestre, puisque c'est de cela qu'il s'agit.

Hemix pomatia Linné, 1758 - 41 mm, France

Voici donc un rebelle. Au lieu de développer sa coquille en tournant, comme ses congénères et néanmoins amis, dans le sens d'une aiguille d'une montre, Môssieur est parti dans l'autre sens. L'espèce est dextre ? Môssieur sera sénestre.

Celui-ci vient d'une ferme hélicicole de la région de Troyes. Je ne connais pas la fréquence de cette anomalie, mais j'ai interrogé plusieurs héliciculteurs : aucun ne l'avait jamais rencontrée. Peut-être est-ce simplement dû au fait qu'il ne l'avaient pas cherchée...