samedi 17 novembre 2007

Quand la chance sourit

Chercher des coquillages en apnée s'apparente généralement à une quête du Graal déçue. On espère un beau Conus aulicus f. propenudus ou, mieux encore, un rare Conus pennaceus rubiginosus, on soulève des tonnes de dalles de corail mort, on gratte le sable, on furète partout, et en général la récolte se résume à une série de muricidae encroûtés et de cypraea lynx ou erosa sans intérêt.

Et puis lorsque, transi de froid, on songe à rentrer (et au punch qui réchauffe), sous un innocent petit bout de corail machinalement retourné, un animalcule d'un rouge éclatant attire l'oeil. Sous la pression du doigt ganté, un manteau se rétracte, laissant apparaître les ocelles d'une Cypraea esontropia cribellum.



C'est un coup de chance, il ne se reproduira probablement jamais. Mais, le lendemain, on retourne fouiller le lagon avec un entrain renouvellé.

P.S Quant à la valeur taxinomique de Cypraea esontropia cribellum Gaskoin, 1849, elle est pour le moins sujette à caution. En pratique, c'est ainsi que l'on nomme les exemplaires de forme cylindrique de Cypraea esontropia, pêchés à La Réunion et à l'Île Maurice.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Et oui, dès fois il faut bien avoir un peu de chance de temps en temps.
Superbe photo de l'animal vivant.

A+

Unknown a dit…

Tu es de retour avec déjà une trouvaille fantastique !
Magnifique.
Belle soirée :0010: